Élevée à la peinture depuis toujours, visites de musées dès ma prime enfance, adolescence… des classiques au plus modernes de l’époque, Renoir, Picasso, Hartung, de Stael, entre autre ! Des cours de dessin et de peinture à la même époque, mais pas le droit de faire les beaux-arts.

J’ai fait des études alimentaires, et en femme libre, des enfants. Mais je n’ai jamais mis de côté mon travail d’artiste, j’avais toujours un fusain à la main. C’est en arrivant à Paris, pour les études des enfants que j’ai repris ces activités avec plus d’intensité, en allant à la Grande Chaumière et dans un autre atelier. J’ai ainsi fait mes premières expositions. J’ai toujours travaillé l’huile et ce sont les hommes, les femmes, les portraits qui m’intéressent ; il me faut toujours un vivant sur mes toiles. Je les vole, les capte, la lumière, la composition me plaît… je commence toujours par un dessin pour voir l’essentiel, me l’approprier et là, je crée.

En arrivant dans la région Bretagne, j’ai découvert un autre cadre et fait quelques paysages, mais les personnages me manquaient. Ma sensibilité à fleur de peau et ma colère m’ont fait coller aux actualités et les manifestations ont pris le dessus. Ah ! Il y en a des personnages !!!

J’enseigne le dessin pensant que c’est le ba-ba, pour apprendre à regarder, à voir d’où vient la lumière, dessiner ce que l’on voit et non ce que l’on sait. La construction, le nombre d’or… le tout sur grand format, pour que le geste ne soit pas retenu. J’aime les couleurs, je les crée, les compose, les triture, les dose, et quelque soit mon environnement, dés que je suis disponible d’esprit je m’engouffre dans la peinture… la maison peut attendre, l’herbe peut pousser, la pluie tomber, je peins, je jouis.