Magadur Gwenaëlle
Je suis née à Brest en janvier 1964. Quelques années dans le grand Ouest, Paris, quelques séjours à l’étranger, quelques résidences, c’est encore à Brest que je vis aujourd’hui.
Après un bac scientifique et un court séjour en faculté de Sciences, j’ai choisi les Beaux-Arts, département communication. Je n’étais absolument pas prête pour le département Art.
Je suis devenue graphiste puis infographiste en agence de communication, imprimerie… L’arrivée de l’ordinateur m’a renvoyée au dessin, au papier, par le manque de matière première.
Je viens du dessin, de la ligne. Je l’ai travaillé via un merveilleux livre « l’Anatomie artistique de l’homme ». Je suis venue plus tard à la couleur et à la peinture. Je travaille également la photographie et le volume. Les nouvelles technologies me passionnent. Le leitmotiv de mon travail est une recherche d’écriture, graphique tout d’abord. C’est souvent par la ligne du dessin que j’aborde un nouveau sujet. Le dessin est alors considéré comme une écriture à part entière en tant que volonté d’affirmer, de restituer, de donner à voir. Elle matérialise pour moi une notion de choix, de voix, base de toute démarche artistique. Cela peut prendre mille formes différentes, de l’exposition traditionnelle au projet d’installation dans l’espace public.
Mon travail est orienté avec la volonté de faire avec et dans le quotidien. C’est une partie très importante que j’ai appris à développer notamment avec l’installation de « La Ligne Bleue » dont
je parle sur mon site. Ce travail m’a forgé et continue encore de le faire aujourd’hui.
Mes différentes expériences, du département communication des Beaux-Arts, au master de médiation culturelle en passant par un travail de graphiste, puis d’info-graphiste m’ont sensibili-
sée au langage par les mots et les images. L’arrivée de « La Ligne Bleue » a complètement chamboulé et métamorphosé mon regard sur l’espace, l’écriture dans l’espace, le dessin, le
corps, le mouvement. Un thème très important dans mon travail, le travail sur le végétal, la fluidité de sa ligne. Je l’ai beaucoup exploré en dessin, gravure et peinture. Une forme particulière symbolise cette recherche : le poisson-feuille. Je considère les formes d’une feuille et d’un poisson comme identiques. Les dessiner avec cette optique me permet de faire un lien entre la terre et la mer, le solide et le liquide, les arbres et les algues.
J’expose en galerie à Brest, Audierne et Paris.
Nombreux projets de résidence à l’étranger et en France, en cours.